L’ère du numérique et des réseaux sociaux a révolutionné nos vies. Nous pouvons communiquer avec des gens du monde entier, nous avons accès à l’information gratuitement, nous pouvons produire du contenu et le partager.
Mais il faut bien l’admettre, notre smartphone nous rend un peu dingue. Ça devient compliqué de s’arrêter de faire défiler des vidéos ou tout autre contenu relatif et infini.
Le modèle économique des plates-formes comme Facebook ou Instagram dépend de nos comportements de consommation. Elles doivent user de toutes les techniques possibles pour nous garder dans leur sillage, autrement dit, pour nous rendre dépendants.
Cet article te permettra de comprendre les rouages du fonctionnement et de l’utilisation des outils numériques, des pièges à éviter et des conseils pour les consommer de manière saine et critique.
Les réseaux sociaux dans nos vies aujourd’hui
Les réseaux sociaux grignotent de plus en plus notre temps de vie. Il est quasi impossible de vivre sans aujourd’hui. Nous utilisons les réseaux pour communiquer, travailler, nous informer, étudier, postuler, nous divertir, acheter, vendre, … ainsi que dans le cadre de notre vie sociale.
Combien de vues ? Combien de likes ? Même si nous savons que ces chiffres ne nous définissent pas, le doute persiste.
Les données, la ruée vers l’or ?
« Si c’est gratuit, tu es le produit » : cette phrase circule depuis qu’on sait que les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone, Microsoft) réalisent des bénéfices en vendant nos données. C’est d’ailleurs leur principale source de revenus. C’est devenu un réel modèle économique. Donc, ils ont besoin que nous utilisions leurs services le plus possible pour récolter un maximum de données. Ils revendent ces données en packs aux annonceurs (de publicités) afin que ceux-ci puissent cibler leur audience, c’est-à-dire les utilisateurs. Par exemple : tu reçois une publicité pour des voyages en Espagne après avoir consulté les sites ou images de ce pays sur Google.
Les techniques utilisées pour qu’on ne décroche jamais
La présence de contenus sur les réseaux s’est faite de plus en plus dense. L’attention des gens est limitée. Par conséquent, comment écarter la concurrence, nous garder sur leur plate-forme et augmenter leur chiffre d’affaire ? Une partie de la réponse pourrait se trouver dans le scrolling à l’infini et le biais de confirmation parmi une grande multitude d’autres techniques et algorithmes.
Le scrolling à l’infini : « Le scrolling infini est une technique qui permet aux utilisateurs de faire défiler un gros morceau de contenus sans aucune “fin” en vue. »
Le biais de confirmation : On a tendance à chercher l’information qui confirme ce qu’on pense déjà. Les réseaux sociaux te proposent donc des sujets avec lesquels tu es déjà d’accord pour te faire rester le plus longtemps possible.
Les effets pervers
Il y a deux effets pervers à ce phénomène. Premièrement, tu seras rarement confronté à une opinion contraire. Tu perdras petit à petit toutes nuances dans ta manière de voir le monde. Deuxièmement, nous passons une énorme partie de notre temps dans la sphère numérique et surtout sur les réseaux sociaux qui ne nous proposent que des contenus choisis pour nous plaire.
Un autre effet négatif non négligeable : l’écologie
« 51% de la population mondiale est active sur ces plates-formes. Avec un temps d’utilisation de 2h30 en moyenne », cela contribue évidemment à la pollution numérique. Mais la pollution numérique c’est quoi ? À chaque tweet, partage de contenus, création de publications Instagram, Facebook ou autres, ces données sont stockées dans des serveurs. Ces serveurs sont alimentés en électricité 24h/24h dans des hangars qui doivent être climatisés pour une meilleure pérennité des machines et zéro perte de données. Plus il y a de données plus il y a de serveurs. Tout cela a un coût énergétique et écologique.
Conclusion
Le monde numérique peut être bénéfique pour une multitude de raisons; l’échange, le contact, la recherche d’informations, etc. Mais il faut les utiliser en conscience de ce que cela implique. De cette manière tu pourras évaluer ce que tu es prêt à accepter, tu ne te sentiras pas esclave des réseaux sociaux par exemple. Tu trouveras l’équilibre entre ta vie réelle et la vie virtuelle.
Si malgré tout tu as le sentiment que tu n’es plus maître de ta consommation, suis ces quelques conseils qui te permettront de la ralentir.
10 trucs pour limiter sa consommation numérique
- Enlever les notifications
Tu te fais constamment « appeler» par les notifications. C’est le piège absolu. Désactive les notifications. Si tu as reçu un message ou une notification Snap, Inta, ou Facebook, tu verras de quoi il en retourne lorsque toi seulement tu l’auras décidé. Et ça te permettra de garder ta batterie chargée plus longtemps.
- Désactiver les données ou le wifi
Voilà l’option idéale pour rendre à ton téléphone son utilité première, à savoir être un téléphone.
Tu pourras appeler et envoyer des textos sans surfer sur la vague de l’information constante.
Essaye une fois de temps en temps histoire de te laisser respirer. Bonus : c’est aussi plus écologique.
- Calculer sa consommation
Tu veux savoir combien de temps tu passes sur les réseaux ? Il existe quelques outils qui te seront utiles tels que Quality Time ou INSTANT. Tu auras une vision globale de ta consommation numérique.
- Se donner un temps de consommation pour éviter le fameux scrolling à l’infini
On a beau dire, ça fait du bien de scroller, c’est comme un zapping qui détend. Alors, comment ne pas s’en priver sans faire de l’« infinite scroling » ? Réponse : le faire en toute conscience, le faire pendant un temps décidé, ça peut être 30 ou 45 minutes. Tu peux même mettre une minuterie. Le but c’est d’éviter d’aller se coucher à 2h du matin parce qu’on a fait défiler du contenu à l’infini sans s’en rendre compte.
- Ne pas apporter le téléphone dans la chambre
Petite suggestion : fais de ta chambre un lieu sacré, un endroit sans ondes, neutre, fait pour lire, penser, rêver, dormir, se reposer. Accorde-toi ce lieu de répit.
- Enlever des applications
L’offre en termes d’applications est énorme. On se retrouve à jeter un œil sur Facebook, Instagram, Twitter qui nous amènent vers un lien YouTube puis vers d’autres vidéos suggérées alors qu’à la base on voulait juste regarder l’heure. Supprime les applications qui t’aspirent au détriment de ton temps. Tu peux aussi supprimer les applications qui sont aussi disponibles sur les ordinateurs, ça t’évitera de consulter ton téléphone compulsivement.
- Quelques applications pour réduire ta consommation
Voici un lien vers des outils utiles pour réguler ta consommation :
https://www.nextpit.fr/meilleures-applications-controle-addiction-reseaux-sociaux
Tu y trouveras plusieurs outils efficaces. L’équipe du Centre Ener’J a un petit coup de cœur
pour l’application Forest qui fait pousser des arbres si tu ne touches pas à ton téléphone.
- En discuter avec ses amis
Parfois il est possible qu’on se sente obligé d’aller sur les cercles de discussions par peur de ne pas faire partie du groupe ou de rater quelque chose d’important. Tu peux peut-être en discuter avec tes potes et trouver d’autres solutions comme par exemple n’utiliser qu’une seule appli comme whatsapp.
- Des moments offline
Il a été prouvé que s’ennuyer serait bon pour la santé et la créativité. C’est un moment où tu traites toutes les informations que tu emmagasines. Ce sont des moments qui laissent la place aux idées, aux envies. Un moment où tu peux t’écouter, créer, inventer, imager. Rends-toi service, ennuie-toi sans ton téléphone !
- Revenir aux vieux téléphones
On les appelle les dumbphones en comparaison aux nouveaux téléphones appelés «smart». Ils sont bêtes, mais font ce pour quoi ils ont été fabriqués. Ils permettent de ne pas devenir un ermite en restant joignable tout en reprenant le contrôle de son attention. Plus de tentations, plus de pièges, tu n’as que l’option «Appeler ou texter» . Tu ne perdras rien à essayer. Petit plus : si tu te procures un Nokia 3310, le Chuck Noris des téléphones, l’indestructible, tu pourras jouer à l’ancêtre des jeux de téléphone : le célèbre et addictif Snake. Rien que pour ça, ça vaut le coup !